lundi, septembre 11, 2006

Lettre ouverte à Zinédine Zidane



Lettre ouverte à Zinédine Zidane

Cher Zinédine,

Mais que s’est-il donc passé le 9 juillet 2006 ? Ce dernier match de votre superbe carrière aurait pu – aurait dû – vous porter au Gotha du football mondial. Une victoire – une dernière – et une place vous était assurée au Panthéon du football – aux côtés des esseulés Maradona et Pelé.

Mais vous en avez décidé autrement.

Vous serez à tout jamais un grand joueur, mais malheureusement Zinédine, vous ne serez jamais Dieu. Vous avez pourtant pris Son rôle virtuel en vous êtes plaçant au dessus des lois, en vous autorisant ce geste atroce, qui fut synonyme d’expulsion et de défaite.

Plus rien ni personne ; que ce soit les 2 milliards de téléspectateurs, les enfants du monde entier, vos enfants, votre famille et encore moins vos coéquipiers, n’avaient plus d’importance que votre égo caché. Ne vous placez pas en martyr Zinédine, jeter l’anathème sur Materazzi ne vous innocentera pas. Aucune insulte ne mérite pareil vengeance.

Platon a dit : « une âme juste doit savoir maîtriser ses passions ». Loin de vous cette idée. Pourtant, vous véhiculez, cher Zinédine, une image de personnage respectueux, frugal, sensible et votre générosité devrait en faire pâlir plus d’un.

Ceux qui vous idolâtrait, voulaient se souvenir de votre « roulette », de votre volée en finale de la Champions League, de vos exploits bordelais, de vos buts en finale de la Coupe du Monde voire de votre palmarès (voir ci-après). Mais qui, de vos nombreux fans avait envie de se souvenir de vos 14 cartons rouge et de votre triste coup de boule ?

Car, à la veille de ce 9 juillet, une nouvelle Coupe du Monde vous tendait les bras. A ce stade, vous aviez tout réussi ; même l’incroyable défi de rendre un numéro de maillot synonyme de respect et de classe ; comme l’avait fait Cruyff avec le 14, ou Pelé et Maradona avec le 10. Votre numéro 5 madrilène allait devenir mythique.

Mais Zinédine, au nom d’une insulte, vous avez déçu, et brisé le rêve de 50 millions de français. Ces mêmes français vous avaient pourtant élevé au rang de Chevalier de la Légion d’Honneur. Et vous, le 9 juillet 2006, vous les laissez tomber – sans excuse, sans regret et sans état d’âme.

Ce geste raté, parmi les milliers d’autres habilement réussis, vont ternir votre carrière à tout jamais. Votre foot Zinédine, restera gravé dans les mémoires. Malheureusement, votre ultime geste restera un horrible auto goal.


Kennedy Western University Online